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Que celui ou celle qui n'a pas essayé d'avoir la "rue de la Paix" au Monopoly me jette le premier billet de 1 000 !

Maintenant, imaginez une partie de Monopoly où, à la place de la banque, chacun des joueurs achète et vend librement, avec des comptes, initialement égaux, qui augmentent et qui baissent en fonction des échanges. Les joueurs de ce collectif décident du type de produits ou de services échangés. Ils fixent aussi les limites du marché : jusqu'où peut-on descendre dans le débit et grimper dans le crédit.
Science fiction ? Pas si sûr...

La monnaie utilisée par l'humanité aujourd'hui s'avère être un système dépassé. 
Si vous avez eu l'opportunité de visionner les vidéos documentaires comme :
"Comment créer de l'argent",  "le jeu de l'argent" ou même les deux "Zeitgeist" proposées sur ce blog, vous pouvez comprendre, si vous ne le vivez pas déjà, qu'il y a quelque chose qui dérape de plus en plus dans notre fonctionnement avec la monnaie. J'ai capté ces informations par l'intermédiaire d'une interview proposée par Mélik N'Guédar de Jean-François Noubel acteur de l'évolution de la monnaie, dont j'ai tiré de larges extraits. Un grand Merci à eux.
Voici donc les résultats de mes pérégrinations sur la toile.

Récapitulons : Fondée sur la rareté et la concentration, l
a monnaie est en fait notre plus ancien système d’information. Pour commencer, l’écriture a été inventée en Mésopotamie, pour permettre l’enregistrement d’actes commerciaux. Les premiers textes, qui datent de 3200 avant J-C, à Uruk, sont des relevés d’opérations financières, notamment des prêts (garantis ou non) et des échanges de devises.

La monnaie est aujourd’hui un système d’information authentiquement planétaire. Des trillions de dollars se déplacent, 24 heures sur 24, à la vitesse de la fibre optique, sur un marché des changes informatisé et totalement intégré (je/nous sommes bien placés pour le savoir...).
Le système monétaire global joue aujourd’hui un rôle similaire à celui du système nerveux central dans le corps humain : il est vital pour le fonctionnement de l’ensemble, bien qu’échappant le plus souvent à la volonté individuelle.

Les monnaies nationales et les systèmes monétaires conventionnels sont, par définition, générateurs de compétition et fondés sur le principe de la rareté. En revanche, si nous pouvions choisir entre différentes catégories de monnaie, tout changerait. Si l’usage de la monnaie "normale" convient encore pour acheter une voiture, du carburant, ou pour régler une facture, nous aurons plutôt recours à une monnaie coopérative pour échanger des services entre voisins ou encore assurer le bien-être de nos proches.
Grâce aux technologies de l’information, de nombreuses nouvelles monnaies ont vu le jour. Dans un autre registre, on trouve les monnaies communautaires, que la plupart des gens considèrent encore comme un folklore de marginaux (ex : LETS, SEL, Time dollars, Ithaca Hours, etc.). Il peut aussi s’agir des "tickets de soins relationnels" en usage au Japon auprès des personnes âgées ou de la monnaie brésilienne liée au recyclage des ordures. Toutes ces formes non traditionnelles sont des prototypes de la révolution monétaire en émergence.

Le système dans lequel nous évoluons est le produit inconscient de la vision du monde issue de l’ère industrielle de la seconde moitié du XXème siècle. Aujourd’hui encore, le fait que les monnaies soient nationales rend l’échange économique plus facile entre concitoyens qu’avec des "étrangers", et favorise par là-même le maintien de la conscience nationale. De la même façon, ces monnaies sont conçues pour stimuler la compétition, plutôt que la coopération, entre les utilisateurs. La monnaie est aussi le moteur sous-jacent de la croissance sans fin qui caractérise les sociétés industrielles. Enfin, le système actuel valorise l’enrichissement individuel et se montre impitoyable envers ceux qui ne suivent pas ce dogme.

OPEN MONEY : Bientôt chacun créera sa propre monnaie.

 

Dans la métaphore du Monopoly, le décalage entre riches et pauvres s'accroît jusqu'à l'absurde, puisque finalement, le riche élimine les pauvres et, se retrouvant seul, ne peut plus jouer. Même s'il dit qu'il a « gagné », c'est un jeu à mort collective. Si vous faisiez jouer à ce jeu les dix sages les plus sages du monde, ils ne pourraient rien y changer, car tout dépend de la règle, c'est-à-dire de l'architecture intrinsèque du système. Dans notre monde actuel, les joueurs que nous sommes dépendent d'une source extérieure qui leur fournit l'outil de leurs propres transactions et, ce faisant, leur dicte sa loi.

 

Il y a un siècle, l'un des inventeurs de la première monnaie libre, était un Autrichien qui, après un tour du monde, s'était retrouvé chez lui, une région économiquement sinistrée. Son idée fut de relancer l'activité en inventant une monnaie locale « fondante ». C'est une monnaie qui, non seulement ne rapporte pas d'intérêt, mais qui perd de la valeur si l'on ne s'en sert pas. Au bout d'un mois, par exemple, si vous ne l'avez pas utilisée, vous pouvez la jeter, car on imprime d'autres billets. Cette architecture décourage la thésaurisation monétaire et encourage la dépense, l'investissement et la thésaurisation de biens. Du coup les tendances inégalitaires se trouvent bloquées.
Changeons la règle du jeu monétaire et vous changez les comportements : toute l'économie repart. Cet Autrichien a si bien réussi qu'on l'a... jeté en prison ! Il arrivait trop tôt.

À cette époque, attaquer la centralisation étatique était déjà délicat et dangereux.

Avec la crise de 29, on va voir les habitants de certaines zones totalement ruinées et démonétarisées se remettre au troc et, s'apercevant que celui-ci ne peut pas mener loin, redécouvrir le principe de base de la monnaie, qui correspond à un processus naturel. Toutes sortes de monnaies locales sont ainsi apparues dans les années 30, en Europe et en Amérique. La question deviendra politique et la réponse sera le New Deal, puis, de façon plus radicale, la seconde guerre mondiale.

 

DES MILLIONS DE MONNAIES SUR LA TOILE

Il n'y a plus aucune raison, ni économique, ni idéologique, ni technique, pour que la monnaie continue à émaner d'une source extérieure, prise dans une architecture centralisée et inégalitaire.
L'infrastructure technique, les connaissances, l'idéologie, tout est prêt pour que chacun puisse créer sa ou ses monnaies. Nous n'allons pas adhérer à des millions de monnaies, mais à quelques-unes, qui nous correspondront. Chacun va déterminer ses appartenances monétaires en fonction de ses besoins. Si vous vous apercevez que l'essentiel de vos achats provient de votre région, vous allez adhérer à une communauté monétaire régionale. Si vous voyagez beaucoup dans telle partie du monde, vous allez vous retrouver dans un réseau de gens comme vous, qui vont développer leur propre monnaie.
Toutes ces monnaies se créeront aussi facilement que se crée aujourd'hui un groupe de discussion sur le web. Au début tous les comptes sont à zéro et puis on commence les échanges et les comptes se mettent à bouger, en plus ou en moins...

En allant du plus petit vers le plus grand, vous avez d'abord une monnaie de quartier utilisée par quelques dizaines de personnes ; puis une monnaie locale ou régionale comptant quelques centaines de milliers d'utilisateurs ; puis des monnaies nationales ou transnationales, qui auront des dizaines de millions de membres. Nous pouvons très bien imaginer une monnaie internationale « Créatifs Culturels », dont les tenants garantiront : « Tout ce qui circule chez nous est garanti durable, éthique, pacifique, clean, bio, etc. » À l'intérieur d'un cercle d'une telle ampleur, s'établiront une éthique, une gouvernance, une fiscalité interne... 

 

Premier exemple : un groupe de personnes pratiquant le covoiturage peut décider de prendre comme règle de gouvernance que personne ne pourra descendre plus bas que -200 km, ni monter plus haut que +200 km. Si vous avez déjà donné 200 km, vous devez absolument vous faire covoiturer par les autres, tout ce que vous donnerez en plus ne sera pas comptabilisé. Inversement, si vous avez déjà pris 200 km, vous avez épuisé votre crédit et il vous faut covoiturer les autres si vous voulez continuer à fonctionner dans ce collectif. Autrement dit, un collectif peut décider que personne ne s'endettera ni ne s'enrichira au-delà d'un certain pourcentage de la masse monétaire globale de ce collectif.

Second exemple : un système de « réputation », comme sur e-bay. Imaginons que vous ayez cinq ans d'ancienneté dans tel système monétaire, avec 4.000 transactions, dont 99% tout à fait réussies, votre réputation sera très positive et votre ligne de crédit très large, vous pourrez même prétendre à un emprunt pour acheter votre maison. Si par contre vous avez été souvent dans le rouge, que plusieurs fois vous n'avez pas rempli vos engagements, votre marge de crédit sera plus étroite. Si vous vous comportez vraiment mal, vous allez même être repéré par tout le net et aucun groupe monétaire ne vous acceptera plus. Bien sûr, quand vous démarrez dans un nouveau réseau, vous avez une petite marge, qui s'élargira en fonction de votre plus ou moins bonne réputation. Tout cela est en fait de la gouvernance engrammée dans la technologie.

 

Quelque chose se passe aujourd'hui avec la monnaie. La première phase est accomplie, le contexte est là, creusé par toutes sortes d'expériences, dans une situation de crise économique, c'est maintenant au tour de l'étape suivante, c'est à dire : l'invention du prochain système...

Voici une petite vidéo en VO ou VOSTFR (ici) d'une conversation de "penseurs créatifs" qui résume bien la situation.

 

 


Le vieux système ne fonctionne plus vraiment et nous n'avons pas encore compris quel sera le nouveau.
Il nous faut encore du temps avec des prises de conscience individuelles et collectives.
Depuis quelques jours (sept 2009), J.F.NOUBEL vient de concrétiser les concepts expliqués ci-dessus en s'affranchissant des préceptes de "notre" système obsolète. Il ne détient plus de monnaie conventionnelle et quitte par extension le système monétaire actuel tout en s'engageant à utiliser les monnaies libres.
Et vous, qu'en pensez-vous ?

En attendant, je vais de mon côté discretos ouvrir un cabinet de trading pour la conversion des nouvelles monnaies...
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