Il est 8 heures, Versailles s'éveille. Le duc de La Rochefoucauld-Liancourt annonce la prise de la Bastille à Louis XVI. "C'est une révolte ?" demande le roi. "Non Sire, c'est une révolution !" rétorque le duc.
Nous sommes le 15 juillet 1789.
Ce célèbre dialogue me permet d'introduire le propos d'aujourd'hui : Révolution / Évolution.
Il y a une belle différence entre : une attitude Révolutionnaire et une attitude Évolutionnaire.
Une attitude Révolutionnaire construit le futur en réagissant par rapport au passé. Une attitude Évolutionnaire pénètre l'inconnu, en répondant au moment présent.
Et oui ! Hé bien, mais ça change tout.
Le comportement révolutionnaire est une approche dans laquelle nous utilisons les mêmes moyens pour tenter de transformer notre expérience, que ceux que nous utilisons déjà pour maintenir un mal-être actuel. Nous usons par exemple de la même violence comme moyen de dépasser ce que nous percevons comme étant une violence qui nous est infligée. La conséquence est que le "révolutionnaire" ne fait qu'imiter et qu'il devient donc l'essence même de ce qu'il cherche à vaincre. Le comportement révolutionnaire est comme un cycle prévisible d'un comportement réactif qui tourne et retourne, entraînant inévitablement la transformation de la victime en vainqueur. En donnant un comportement réactif qui conduit à devenir un vainqueur, on donne automatiquement naissance à de nouvelles victimes qui, à un moment donné, essaieront d'obtenir leur propre émancipation révolutionnaire. Ainsi, dans le long terme, les actes révolutionnaires servent l'intention de l'énergie qui cherche à maintenir un statu quo oppressif. Lorsque nous utilisons les mêmes moyens, nous soutenons et exprimons immanquablement le même but.
La révolution est donc un outil d'oppression subtil servant à maintenir un état d'oppression. Rien que ça !
Le comportement évolutionnaire est réceptif, non pas réactif. Il n'engage pas ni ne déclenche de conflits, contre quoi que ce soit et de ce fait, ne perpétue pas le conflit. Le comportement révolutionnaire cherche à réaliser des ajustements extérieurs en contrôlant ou en anesthésiant l'expérience, le comportement évolutionnaire propose uniquement un ajustement intérieur. Tout est là ! Il permet une transformation complète et durable.
- Les dinosaures qui se combattent entre eux, c'est la révolution.
- Les dinosaures qui se transforment en aigles, c'est l'évolution.
C'est bien sympa tout ça. Et plus proche de nous, ça donne quoi ?
Une banque qui spécule contre un état. C'est la révolution. Une banque qui devient en conscience, le facteur d'un développement humain, culturel et technologique d'un pays entier. C'est, peut être de l'évolution...
Mais, une banque, un organisme de notation, un état est bien constitué encore pour le moment, d'hommes et de femmes ? Enfin, j'ai ouï dire.
Maintenant, que traverse une large partie de la population mondiale à travers le spectre visionnaire d'une catégorie de banquiers ? Prenons un exemple concret et récent.
Grâce à des produits dérivés, des banques américaines auraient permis à la Grêce de "maquiller" une partie de sa dette.
Question pour le plaisir : Comment font-ils pour ne perdre jamais ?
Réponse pour énerver : Jouer sur deux tableaux. Non ? Sans blague...
Ce double jeu est précisément celui du gredin qui encaisse sa part du butin, puis dénonce les auteurs du larcin pour encaisser la rançon promise par l'arnaqué naïf. Etre banque conseil d'un État, nécessite d'être très au fait de la véritable situation des finances publiques du pays. Il est instructif aussi de savoir que, la seconde activité de la banque consiste toujours à anticiper, spéculer sur la valeur des actifs, des actions, matières premières, comme… des dettes des États. C'est précisément ce qui s'est passé pour la Grêce.
"Je te dis ce qu'il faut faire moyennant de bons honoraires, en même temps et dans ton dos, je joue contre toi". Simple ! Est-ce éthique ? Ce n'est pas leur problème.
Bel exemple récent : la banque Goldman Sachs organisait le 20 janvier une conférence, pour présenter ses perspectives économiques et financières de l’année 2011. L'objectif est d'expliquer quelles seront les évolutions à attendre en matière de conjoncture et surtout où placer l'argent pour en profiter le mieux possible. Pour les experts de la banque, il faut acheter de la dette grecque et prendre des obligations à 30 ans. Pas celle à 10 ans qui est à 11.3 %. Pourquoi donc ? Un stratège de la banque annonce que la Grêce va restructurer sa dette à 10 ans, cela signifie qu'il faut surtout s'en éloigner... En revanche, il est très conseillé de prendre celle à 30 ans qui est à 8.5 %. Mais, pendant ce temps là, sont-ce les mêmes qui conseillent la Grêce ?
Peut-être, mais au final de tout cela, c'est le peuple grec qui va travailler pendant de nombreuses années, avec une pression palpable afin de juste rembourser l'intérêt de cette dette "négociée" le pistolet contre la tempe, agrémentée de taux colossaux. Au suivant ! Espagne, Irlande...
Rendons nous à l'évidence, l'objectif implicite, caché ou inavouable pour une banque, c'est de nous rendre esclave. Et ceci grâce à nos dettes. Si vous maitrisez la dette, vous maitrisez TOUT.
Ça calme bien, non ?
Si nous regardons l’histoire, nous pouvons voir qu’il y a essentiellement un plan pour transformer une société libre en une dictature. Ce plan a été utilisé à maintes reprises de manières plus ou moins terrifiantes. Mais c’est toujours efficace. Il est très difficile de créer et maintenir une démocratie. L'histoire montre qu’en supprimer une est bien plus simple. L'un des points qui nous intéresse aujourd'hui, c'est l'asservissement de la population par la dette via la rareté de l'argent.
Les conséquences de ce processus pervers à moyen et long terme, seront un vol d'identité, un vol de la démocratie. Tout ce qu'il restera, ne sera que peur de l'autre, nationalisme et violence.
Une croyance est un moyen et non une fin. Des gens, et même des cultures entières, sont rendus à la fois puissants et impuissants par les croyances qu'ils observent. Toute structure sociale n'est rien de plus que le résultat d'un processus mental.
Et en observant un peu, il est facile de s'apercevoir que l'attention de la majorité de l'humanité est axée sur le mental et/ou le physique. Cela implique, que tout ce qui concerne les domaines émotionnels et vibratoires demeurent forcément invisibles. Les structures sociales, les concepts du langage, les croyances ordinaires sont des inventions du mental. Pour l'homme ordinaire, ce sont les croyances, les émotions, les multiples personnalités qui gouvernent. Ce sont les perceptions qui nous donnent accès à la réalité, mais il y a bien une réalité en dehors des perceptions. Le rouge n'existe pas, mais la longueur d'onde visible de 630 à 780 nm existe bel et bien et l'énergie existe. Nous avons le choix de ce que nous allons manifester. Nous pouvons choisir de prendre résolument nos perceptions pour la réalité, ou considérer que la réalité existe et choisir d'en étudier les véritables lois.
Tenter de convertir, crée toujours des conflits, de l'anxiété, de la confusion et de la peur. Il faut donc du temps, proposer d'autres façon de percevoir et donc, d'être.
Cette photo ci dessus concerne la dernière scène de "La planète des singes" film de 1968 (J.Schaffner).
Est-elle le résultat d'une Révolution ou d'une Évolution ? Votre avis ?
L'évolution est le résultat d'une véritable alchimie. Faisons à nous-mêmes ce que nous aimerions que les autres nous fassent. Au boulot !
Bon, après tout ça, je vais aller révolutionner mon évolution... ou le contraire.
P.S. Merci à toutes mes sources (il y en a tellement) que je continue d'intégrer, machouiller, transformer et proposer sous d'autres lumières. Désolé, je devrais les noter tout de même...